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Photo du rédacteurDocteur Jean-marc VIAN Médecin Acupuncteur

L'acupuncture dans l'aide aux traitements anti-cancéreux

Une enquête menée par l'Association pour l'Enseignement et la Recherche des Internes en Oncologie (AERIO) a révélé qu'en France, 60% des patients cancéreux ont recours à au moins une thérapie complémentaire. Prés de la moitié (49%) n'en ont jamais parlé à leur oncologue.

L’acupuncture ne doit pas être considérée comme un traitement curatif du cancer, mais peut soulager nombre d’effets indésirables des traitements anticancéreux, elle fait partie intégrante des soins de support et peut apporter des bénéfices pour préserver une meilleure qualité de vie.





Le motif de recours à l’acupuncture est la recherche d’une aide pour supporter les traitements du cancer et notamment les:

- bouffées de chaleur - nausées, vomissements - douleur - fatigue - stress, anxiété

- troubles du système immunitaire - perturbation du sommeil et consommation d’hypnotiques

- soutien psychologique

- amélioration de l’état général

- accompagnement, préparation des traitements

Principales indications proposées et établies par les médecins acupuncteurs :


CHIMIOTHERAPIE - Nausées et vomissements, troubles du goût et de l'appétit: (l'effet antiémétique de l'acupuncture est bien connu)

- Diarrhées, douleurs abdominales, constipation,

- Asthénie (fatigue) - Aphtes et ulcérations buccales:

- Alopécie

- Atteinte de la numération de formule sanguine:. 

- Neuropathies chimio-induites La rapidité de la prise en charge de la neuropathie en acupuncture semble déterminer la qualité du soulagement. Plus le patient est vu tardivement, plus sa neuropathie est longue et difficile à traiter

RADIOTHERAPIE - Brûlures cutanées loco-régionales

- Xérostomie (sécheresse excessive de la bouche, perte du goût, dysphagie)

- Vomissements, anorexie, diarrhées. 

- Rectites radiques

HORMONOTHERAPIE

- bouffées de chaleur - arthro-myalgies - sècheresse vaginale, libido.

Comme toujours, l’acupuncture se heurte aux principes de l’« Evidence Based Medecine ».

Sur les dix dernières années, PubMed (moteur de recherche des données bibliographiques en médecine et biologie) recense seulement 1327 études randomisées et contrôlées publiées en français ou en anglais, il nous manque encore des études de grande envergure pour convaincre le milieu médical et les pouvoirs publics. En cancérologie, les études occidentales ayant démontré clairement leur efficacité sont peu nombreuses.

La méthodologie de la recherche en acupuncture reste cependant le principal frein à la démonstration de son efficacité. Il est en effet difficile d'y introduire la notion de simple et double aveugle et les protocoles généralisés vont toujours à l'encontre de l'approche acupuncturale qui se veut systémique et individualisée.

Une donnée scientifique objective reste néanmoins les recommandations de l’HAS (Haute Autorité de la Santé) établies à partir de la revue de littérature scientifique.

En effet l’HAS édicte « des recommandations de bonne pratique » définies dans le champ de la santé comme des propositions développées méthodiquement pour aider le praticien et le patient à rechercher les soins les plus appropriés dans des circonstances cliniques données .

Gradation des « niveaux de preuve » proposée par l’HAS :

A : Preuve scientifique établie

B : Présomption scientifique

C : Faible niveau de preuve scientifique

Les niveaux de preuves attribués par l' HAS aux traitements par acupuncture en Oncologie sont les suivants :

A : nausées, vomissements,

B : anxiété, dépression,

B : douleurs,

B : fatigue,

B : insomnie,

B : leucopénie,

B : xérostomie,

B : iléus paralytique,

C : neuropathies chimio-induites

L’ acupuncture se révèle donc un procédé améliorant objectivement la qualité de vie des patients cancéreux et commence à trouver sa place dans certains centres antidouleur et certains services d’oncologie, elle reste néanmoins mal connue par nombre de médecins oncologues.

Elle demande d’être pratiquée par un médecin acupuncteur expérimenté dans ce domaine et bénéficie d’une bonne communication avec le médecin traitant et l’oncologue référent.

Il aussi convient de souligner que les effets indésirables de l’acupuncture restent très occasionnels, transitoires et bénins :

sensation ressentie comme parfois douloureuse, passagère à l’insertion de l’aiguille sensation de malaise, lipothymie en cours de séance

sensation de fatigue exacerbation des symptômes ayant motivé la consultation pendant 24 à 48h après la séance.

En Conclusion l’acupuncture pratiquée par un médecin expérimenté a largement apporté les preuves de son efficacité pour améliorer grandement le confort et la qualité de vie des patients lors des traitements oncologiques.

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